Le Jardin Austral
Ce jardin a été créé en 2004 sur la frustration de mon jardin exotique qui a un pH très élevé, dû au maërl, un débris d’algue calcaire déversé abondamment dans l’ancien potager. Les plantes acidophiles chlorosent dans cette terre. Les plantes australes se plaisent majoritairement à un pH de 6. La terre de ce nouvel endroit se prêtait parfaitement au bonheur de cultiver toutes ces plantes dont je rêvais.
J’avais envie d’une clairière brûlante au centre, sans vent et ensoleillée au maximum. J’ai pensé dessiner un grand cercle de pavés qui rejetterait la chaleur la nuit, entouré d’une plate-bande de 2 m de large sur laquelle j’installerai des plantes xérophytes. J’ai planté des Dazilyron longifolium, des Yucca rostrata ; des palmiers Chamaerops humilis var. cerifera, quelques agaves et cactus résistant à l’humidité hivernale, des Beschorneria, et des cordylines.
En couvre-sol, des plantes alpines résistant au froid pour qu’elles durent dans le temps. Les sédums, les euphorbes, les carex, les dryas, les thyms ont bien résisté au temps. Je rajoute au printemps des Gazania uniflora à feuillage gris et à fleurs jaune citron, pour forcer le trait exotique et apporter encore plus de couleurs.
A l’extérieur du cercle, j’avais envie d’une ambiance luxuriante et australe. Les plantes qui me plaisaient pour faire cette atmosphère étaient des Dicksonia antarctica que je voulais depuis longtemps installer au Pellinec, des Cordyline indivisa, si belles, si difficiles à cultiver et à trouver, des Eucalyptus coccifera (-12 °C), glaucescens (-15 °C), très bleu avec une jolie écorce multicolore, nicolii (-12 °C), un très beau port très droit et élégant avec un feuillage fin, pulchella (-12 °C), très résistant au vent, perriniana (-15 °C), ne dépassant pas 10 m et un feuillage bleu. Egalement des Restionnaceae pour l’originalité et le graphisme de leurs feuillages.