Le Jardin Exotique

Dans l’ancien potager du manoir, après avoir enlevé les vieux arbres morts enfouis sous les ronces, retiré les divers gravats en ciment et d’autres déchets, défriché et nivelé l’ensemble, il restait en plein milieu un immense Trachycarpus fortunei.

C’est ce palmier centenaire qui m’a donné l’idée du jardin exotique. Le terrain est entouré de murs, protégé des vents et des embruns ; en même temps, c’est la partie de la propriété la plus proche de la mer. Seul bémol, le pH est de 7, car dans le passé, des tombereaux de maërl ont été déversés pour améliorer la pousse des plantes potagères. Ce pH est mauvais pour les plantes qui aiment l’acidité, comme certaines plantes australes ou de Chine.

Ce jardin fait environ 3000 m2 Pour les structures, j’ai tracé un long chemin dallé afin de valoriser les petites plantes rampantes et permettre de serpenter confortablement dans une ambiance luxuriante et subtropicale.  J’ai clos la partie sud d’une haie de Taxus baccata et j’ai planté de futurs grands végétaux qui transmettent une atmosphère exotique. Trois Trachycarpus fortunei (-20 °C), pour accompagner le vieux sujet et trois Phoenix canariensis, qui ont l’avantage de pousser très vite mais sont un peu limite en rusticité, avec -10 °C une fois le tronc formé. Ici le froid peut descendre jusqu’à -12 °C, environ tous les 30 ans. J’ai planté également quatre Chamaerops humilis (-15 °C), et deux Butia capitata (-12 °C).

Dans cet endroit, sur les bords de la côte de granit rose, les cordylines et les phormiums, qui aiment la douceur et l’humidité, poussent vite et se plaisent. Pour la couleur, ces plantes sont une bénédiction. Les Cordyline australis existent en jaune (‘Albertii’), en pourpre (‘Purple Tower’), en rose (‘Pink Stripe’), en presque noir avec ‘Festival Grass’, qui ne dépasse pas 70 cm (sinon elles atteignent 4 m en 10 ans). L’espèce verte est plus vigoureuse.

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